Syndicat Mixte du Bassin de la Marne et de ses Affluents : SMBMA

Les zones humides

« On entend par zone humide tout terrain, exploité ou non, habituellement inondé ou gorgé d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année. » (végétation hygrophile : qui a besoin d’eau).

Trois grandes catégories

On peut les regrouper en trois grandes catégories :

  • les zones humides côtières (marais côtiers, vasières et prés salés, estuaires…)
  • les zones humides liées aux eaux courantes (berges rivières, prairies inondables ou humides, annexes hydrauliques)
  • les zones liées aux eaux stagnantes (marais, tourbières, étangs et mares, berges des lacs…)

Un rôle fondamental

Très riches en nombre et en diversité de faune et de flore, les zones humides jouent un rôle fondamental pour la préservation de la diversité biologique et pour le maintien de la qualité de l’eau. Ce sont des écosystèmes riches et complexes, qui offrent des conditions de vie favorables à l’alimentation et à la reproduction des espèces. Les annexes des rivières (noues, bras morts, berges) sont des refuges et des lieux de reproduction et de nourrissage privilégiés. Les zones humides abritent 35 % des espèces rares et en danger. En France, la moitié des oiseaux et un tiers des espèces végétales dépendent de leur existence.

Les zones humides épurent les eaux

Les zones humides assurent une épuration des nutriments et des polluants. Elles agissent comme des pièges, et cela de façon suivante :

  • absorption des nitrates par la végétation pour son développement ;
  • transformation des nitrates en l’absence d’oxygène, par les bactéries (nitrobacter) ;
  • stockage, piégeage, précipitation des polluants (azote-phosphore-métaux) dans les sédiments pendant des temps plus ou moins longs.

Par exemple, dans les zones humides riveraines des cours d’eau ou des lacs, quelques mètres à quelques dizaines de mètres de formations boisées peuvent suffire à piéger de 60 à plus de 95 % de l’azote associé aux particules mises en suspension.

Les zones humides réduisent les inondations

En stockant d’importantes quantités d’eau pendant les crues, les zones humides permettent de ralentir le déplacement de la crue et d’écrêter sa pointe. Elles contribuent ainsi à protéger des inondations les zones situées en aval.

L’exemple de La Bassée est intéressant. C’est une zone naturelle d’expansion de crue située dans la vallée de la Seine à l’amont de Paris entre Bray et Nogent-sur-Seine. Compte tenu de sa capacité de stockage de 65 millions de m3 et de sa superficie de débordement de 5000 ha, cette zone humide contribue à la lutte contre les inondations à Paris. La vallée inondable de la Marne, quant à elle, a une capacité de stockage exceptionnelle puisqu’elle permet de stocker 230 millions de m3.

Elles abritent une faune et une flore riche et diversifiée.

Les zones humides assurent des fonctions essentielles pour les espèces végétales et animales

  • d’alimentation permanente, ou périodique;
  • de reproduction pour une partie des poissons et des oiseaux d’eau qui se reproduisent exclusivement en zone humide où ils trouvent des conditions adéquates pour leur frai, nidification et nurserie. Les prairies inondables, par exemple, constituent les principales zones de frai des brochets;
  • d’abri et de protection : ce rôle peut s’avérer très important pour les poissons lors des crues et des pollutions. Les oiseaux ont besoin de ces abris lors de la mue ou comme protection contre les prédateurs.

Important lieu de passage des voies migratoires, le bassin Seine-Normandie présente un intérêt stratégique en France et en Europe pour un nombre considérable d’oiseaux d’eau migrateurs.

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